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L'évaluation d'entreprise

15 décembre 2005

Le taux d'actualisation !

Petite torture d'esprit pour choisir le taux d'actualisation  des cash flows futurs ainsi que sa durée. Dans la pratique ce taux peut varier énormément ce qui a un réel impact sur la valeur de l'entreprise.

Pourquoi actualiser ? Pous simplifier 1 € aujourd'hui n'aura pas le même valeur qu'un euro dans dix ans et que l'on attend un niveau minimum de revenu de l'argent investi dans l'entreprise en relation avec le risque que l'on va prendre sinon on achète des obligations et on prend aucun risque !

Au cours des soixante-dix dernières années, le marché a rémunéré le risque général lié aux capitaux propres d'une prime arithmétique supérieure de 7,5 % en moyenne au taux des obligations. Pour compenser le risque d'une entreprise sur le marché boursier, cette prime doit être ajustée par un coefficient qui peut aller de 0,40 pour une entreprise dont les recettes sont relativement stables et qui n'est que faiblement soumise à des fluctuations à un coefficient de 2 pour les capitaux fortement exposés aux cycles conjoncturels, en raison des risques commerciaux, d'exploitation et financiers qu'ils présentent. Un projet « sûr » impliquerait donc un « k » d'environ 10 % et un projet « à risque » un « k » situé autour de 22 %.

Mais, la plupart du temps, les projets d'entreprise manquent de liquidités et, en général, il faut beaucoup de temps et d'efforts pour les vendre. L'absence de liquidités impose aux investisseurs des coûts et des risques supplémentaires pour lesquels ils attendent une compensation supplémentaire. Cela peut facilement augmenter le taux d'actualisation de 5 %-10 %.

Voila la compléxité du montant du taux à choisir, la deuxième difficulté est de choisir la durée !

les plans étant en général de cinq ans, cette durée est souvent retenue pour l'actualisation. Il est possible aussi d'actualiser sur une période infinie.

J'avoue que la subjectivité dans le montant du taux et du choix de la durée m'ont toujours laissé perplexe !

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15 décembre 2005

Il y a-t-il encore un sens d’évaluer la valeur d’une entreprise par rapport à la règle comptable actuelle ?

Sur les marchés financiers, on peut observer un écart croissant entre les valeurs de marché et les valeurs comptables (ou patrimoniales). Les analystes estiment que la valeur immatérielle d’une entreprise peut représenter jusqu’à 70 à 80 % de la valeur totale. Quel est le sens " comptable " et " économique " de cette affirmation ? Il y a-t-il encore un sens d’évaluer la valeur d’une entreprise par rapport à la règle comptable actuelle ? Pourquoi le marché financier considère une entreprise " potentiellement " rentable à partir d’un patrimoine d’activés " intangibles " malgré son mauvais résultat ?

dimanche 19 décembre 2004, par Pantaleo Elicio http://seminaire.samizdat.net/article.php3?id_article=48

15 décembre 2005

La vérité du prix : une moyenne des valeurs des differentes méthodes !

Jean Peigné : la double expérience de la vente et de la reprise

Jean Peigné,
dirigeant de la société STIF (tôlerie industrielle) à Saint Georges/Loire s’est trouvé deux fois dans la situation de vendeur et d’acheteur. Il apporte à L'Anjou Economique son témoignage de cédant/repreneur expérimenté.

L'Anjou Economique : "Vous avez été par deux fois cédant et repreneur de PME industrielles. Quel rôle trouvez vous le plus facile ?

Jean Peigné "Je crois que cela dépend beaucoup de la situation économique de l’entreprise. Si elle se porte bien, le vendeur est dans une position plus confortable. Il vendra un jour ou l’autre. Bien sur, il peut perdre son temps avec tel ou tel candidat qui abandonnera le dossier après étude ou qui n’obtiendra pas le financement nécessaire. Mais l’inverse est également vrai : certains cédants ne le sont pas vraiment ! A l’inverse, le repreneur engage son avenir. Il doit appréhender le mieux possible et en peu de temps, une entreprise qui lui est étrangère. Malgré les conseils et les audits, l’angoisse de faire une erreur reste très forte. C’est beaucoup plus stressant. Si à l’inverse l’entreprise connaît des difficultés, la pression est sur le cédant et le temps joue contre lui.

AE : "Dans votre phase de recherche d’entreprises à racheter, vous avez rencontré plusieurs cédants. Quelles sont les principales erreurs d’approche que vous avez constaté chez eux ?"

J.P. "L’erreur la plus fréquente est de ne présenter que les points positifs de son entreprise, en les exagérant un peu au passage et d’occulter ou nier systématiquement les aspects plus délicats du marché, de la production, de l’organisation, du personnel…. En procédant de la sorte, le cédant va immanquablement mettre son interlocuteur en position défensive et de méfiance extrême. Cela va nuire à la sérénité des échanges. Outre le fait que cela conduit à des approches de valorisation souvent différentes, cela provoque des incompréhensions et peut provoquer des ruptures.Le cédant doit savoir présenter la réalité de son affaire, parler aussi de ce qu’il n’a pas su ou pu faire et qui sera peut être plus facile à réaliser par une « personne neuve », non marquée par l’histoire de l’entreprise. Le cédant vend le passé de l’entreprise, le repreneur achète son avenir. Le cédant doit parler à son « client » de ce qui intéresse ce dernier : l’avenir.

AE : Quels conseils donneriez vous au cédant pour gérer ses contacts et sa négociation avec le repreneur ?

J.P. "Tout d’abord, choisir un bon conseiller ayant l’expérience de la transmission d’entreprise. Cela coûte un peu, mais il y a des économies à ne pas faire. Ce conseiller va d’abord amener le cédant à formaliser ses objectifs : ce qu’il veut, ce qu’il ne veut pas et pas seulement en terme de valorisation. Ensuite il va le guider dans la constitution du dossier de présentation de l’entreprise. Puis il va chercher des acquéreurs potentiels (sous engagement de confidentialité), ce que le cédant n’a pas le temps de faire. Enfin il sera l’intermédiaire dans les négociations et cela facilitera beaucoup les choses. Il faut bien travailler le dossier de présentation de l’entreprise qui doit être remis à l’acquéreur par étapes au fur et à mesure de la démonstration de son intérêt. Un dossier clair, complet, entraîne la confiance et inversement. Dès lors qu’apparaît un candidat sérieux, le cédant doit « se jeter à l’eau » et communiquer au maximum. Cela va sans dire, le cédant doit avoir mis de l’ordre dans ses affaires : dossier juridique et social à jour, règlements des litiges éventuels avec les clients, les fournisseurs, les administrations".

AE : "Que pouvez vous nous dire sur les méthodes d’évaluation d’entreprise et sur la négociation du prix ?"

J.P. "Je ne suis pas un spécialiste, mais pour un repreneur personne physique, la vérité du prix est souvent une moyenne pondérée des valeurs obtenues avec les différentes méthodes classiques. S’il s’agit d’un groupe, l’approche de la valorisation peut être complétée par d’autres considérations stratégiques, synergies industrielles, prise de parts de marché, élimination d’un concurrent, volonté de diversification…

L'intégralité de l'interview est à retrouver sur le site : http://www.angers.cci.fr/popups/popup_rdp_generale.html?id_origine=3&id_article_presse=5189

15 décembre 2005

Cédant d'entreprise

Généralement la cession d'entreprise est une expérience nouvelle qui comprend des enjeux considérables ! faites nous part de vos motivations, vos doutes, et votre expérience.

15 décembre 2005

Dirigeants ou futurs acquéreurs

Généralement l'acquisition d'entreprise est une expérience nouvelle qui comprend des enjeux considérables ! faites nous part de vos motivations, vos doutes, et votre expérience.

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15 décembre 2005

Le cabinet Intercessio affine la méthode

J'ai découvert le cabinet Intercessio lors d'un forum sur la création et reprise d'entreprise sur Montpellier. Le président du Groupe Monsieur Gilles Lecointre animait une conférence sur l'évaluation d'entreprise.

Gilles Lecointre travaille depuis plus de 20 ans dans la transmission d'entreprise, il est également professeur à l'ESSEC et l'auteur d'ouvrages dont " la transmission d'entreprise en Pratique" et "j'évalue mon entreprise".

Il a mis au point une méthode grace à ses données sur les centaines de transactions d'entreprise a laquelles il a participé. Cette méthode appelée VALENTIN (comme "Valeur Entrepreunariale") a le mérite d'intégrer à la fois des critères financiers et des critères qualitatifs qui prennent en compte la position du produit, la qualité de la clientèle et le potentiel de l'entreprise.

Cette méthode se présente sous forme de questionnaire simple sur l'entreprise, ou chaque question a un coefficient de pondération qui a fait l'objet de nombreux calculs.

Une version simplifiée de la méthode est disponible en ligne sur le site : http://www.intercessio.fr/evalutation-cession-entreprise.html

15 décembre 2005

Point sur les méthodes d'évaluation utilisé

L'objectif n'est pas d'entrer dans le détail de chaque méthode, plusieurs sites internet traite du sujet mais juste de refaire un point général.

Il existe plusieurs méthodes d'évalaution d'entreprise qu'on regroupe généralement par famille, qui sont dans l'usage au nombre de trois.

1) - la méthode des valeurs patrimoniales à partir du bilan de l'entreprise Actif - Passif.

On retrouve l'idée que Toute entreprise vaut au moins ses capitaux propres, sous réserve :

  • D'une absence durable des résultats ou des pertes

  • D'une valeur comptable trop importante inscrite à l'actif du bilan par rapport à la valeur réelle.

On entend parfois dire que cette méthode est la méthode du cédant.

2) - la méthode de rentabilité ou de rendement

  • Il s'agit de valoriser l'entreprise en fonction des résultats futurs avec toujours le taux non risqué des obligations augmenté d'une prime de risque.

  • La difficulté dans cette méthode réside dans le choix du taux d'actualisation des résultats futurs et de la durée d'actualisation prise en compte.

  • 3) la méthode des valeurs comparables.

    Il s'agit de tout simplement de comparer les transactions récentes internes ou externes et de dégager un multiple à appliquer sur le résultat net, le chiffres d'affaires ou le RBE.

    On retrouve par la suite plusieurs méthodes à l'intérieur de ces familles.

    15 décembre 2005

    les enjeux de l'évaluation et de la transmission d'entreprise

    La transmission de l'entreprise est un véritable enjeu économique pour les prochaines années. On estime en effet à 500 000 le nombre d'entreprises qui devront changer de mains dans les dix prochaines années. Ces entreprises sont essentiellement des PME dans la mesure où sur 2 400 000 entreprises en France Métropolitaine, 97% emploient moins de 20 salariés. Un tiers des chefs d'entreprise individuelle a plus de 50 ans et 7% (120 000) plus de 60 ans.

    Une enquête a été conduite par l'Ifop auprès de chefs d'entreprise de 0 à 99 salariés, en interrogeant plus particulièrement les repreneurs d'entreprise et les dirigeants qui envisagent de transmettre.

    A la lumière de cette enquête, il apparaît notamment que 24% des chefs d’entreprise ont l'intention de céder ou vendre dans les 5 prochaines années (s’agissant des chefs d'entreprise âgés de 50 ans et plus, la proportion est d’un sur deux).

    Par ailleurs, les experts-comptables sont perçus comme des interlocuteurs privilégiés pour la transmission d’entreprise, qu’il s’agisse d’une cession ou d’une reprise.

    C'est à l'expert-comptable (pour 34% des futurs cédants interviewés) que les entrepreneurs souhaitent en priorité s'adresser pour les accompagner et les conseiller lors de la cession de leur entreprise, puis au notaire (12%) et aux Chambres de Commerce et de métiers (8%), au même niveau que les avocats (8%). Côté « repreneurs » et dans les faits, c'est aussi l'expert-comptable qui est prioritairement sollicité par l'entrepreneur (19%), pour l'accompagner et le conseiller lors de la reprise de son entreprise, suivi du banquier (16%).

    L’expert-comptable est notamment identifié comme l’interlocuteur le plus compétent pour :
    - l'évaluation de la situation financière (EC 76% suivi des banques 12%),
    - l'évaluation de l’organisation de l'entreprise et de son personnel (EC 61% suivi des CCI 16%),
    - l'appréciation de la situation légale de l'entreprise (EC 53% suivi des avocats 22%),
    - l'évaluation du potentiel de développement et du marché de l'entreprise (44%) avec les CCI (36%).

    Vous pouvez retrouver l'intégralité de cette enquête sur le site : http://www.lexposia.com/pages/dossiers/lex04_dossiers_transmissionentreprise.htm

    15 décembre 2005

    Bio

    Pour les infos persornelles

    J'ai 33 ans, originaire de lyon, après un passage de 5 ans dans la ville d'avignon pour raison professionnelle, je me suis installé depuis peu sur Montpellier.

    Pourquoi un blog sur l'évaluation d'entreprise ? D'abord parce que c'est un sujet qui me touche de près ! j'ai passé un an durant mon DESS en Evaluation et Transmission d'Entreprise à essayer d'apprendre et de comprendre les techniques d'évaluation, les méthodes le plus souvent utilisé.

    La conclusion qui en ressort, est que suivant la méthode que l'on utilisera ou la personne qui réalisera l'évaluation, la valeur de l'entreprise peut varier fortement.

    On trouvera toujours des arguments pour expliquer les écarts qui existent entre plusieurs méthodes, mais il sera moins évident de justifier l'application de telle ou telle méthode.

    Voila toute la complexité de cet exercice. Une entreprise ne s'évalue pas uniquement sur son bilan mais également au travers de son environnement : son produit, son marché,son positionnement...

    J'espere qu'au travers de ce blog les différents témoignages des professionnels, des cédants, des acquéreurs nous permetront de mieux comprendre non pas les techniques qui sont ni plus ni moins que des mathématiques financières mais les modes de pensée pour aborder une évaluation dans les meilleurs conditions.

    J'espere aussi que ce blog, qui s'adresse aussi aux étudiants dans cette spécialisation, leur permettra de relativiser et de porter une attention plus particulière à l'environnement de l'entreprise. 

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